Review de Deathblight RPG

Bienvenue dans l’un des nombreux empires sexuels démoniaques. Ici, les démones sont très puissantes, immortelles, jeunes et belles. Certaines d’entre elles se font passer pour des humaines afin de ne pas attiser la peur ou l’envie des piètres mortels.

À en juger par la musique du menu, je m’attendais à monter à bord d’un vaisseau spatial, mais il faudra se contenter d’une vie citadine contemporaine dans ce royau… heu, ce pays. La raison de la présence de démones n’est pas expliquée au début. Elles peuvent apparemment corrompre et tenter les gens puis les changer en démons. C’est semble-t-il à vous de découvrir par vous-mêmes le pourquoi de tout cela.

Le prologue insiste lourdement sur le fait que les démones sont très dures à mettre enceintes, du coup j’imagine qu’il y a de bonnes chances pour que ça arrive.

En plus d’être un titre développé sur RPG Maker, ce qui est ennuyeux c’est le fait de ne pouvoir faire avancer le texte qu’avec le clavier.

Bon, commençons par le commencement. Il faut s’enregistrer dans un hôtel avant de combattre les démons. On ne voudrait pas que de puissants immortels s’enregistrent à la dernière minute.

Très franchement, je n’ai pas été conquise par ces chasseurs de démons sans peurs qui font semblant être des humains en discutant de leurs hobbies et de leurs bagages sur fond de musique d’ascenseur. Je commence à me dire que ça va ressembler aux aventures tranquilles de Jesse la démone adolescente accompagnée de Velma, sa meilleure amie, et de son petit hamster de compagnie.

Les personnages se chamaillent comme des enfants qui ont perdu leurs devoirs ou qui se rejettent la faute de savoir quel chemin il fallait prendre et, oups, personne ne le sait.

Le meilleur moyen de faire tomber à zéro l’attirance qu’on pourrait avoir envers de puissantes et belles chasseuses de démons, c’est bien de les faire se disputer à propos du dernier rouleau de PQ ou de qui a oublié d’acheter du sucre en rentrant à la maison. Quel dommage de ne pas voir John Wick et Batman développer leurs personnages jusqu’à ce niveau de détail.

Il y a un temps pour tout, même pour se moucher ou pour parler de la couleur des serviettes qu’on utilisera pour le brunch de demain, apparemment.

Et voilà comment des mecs vont devoir expliquer à leur femme pourquoi la musique qu’ils utilisent pour endormir les mioches vient d’un jeu porno avec des démons immortels. C’est pourtant vraiment approprié. Appeler ça un tue-l’amour est un doux euphémisme. Enfin bon, heureusement que les ennuis apparaissent juste devant l’hôtel. Allons voir ça. On se lance dans un combat, et voilà qu’on se remet à rire. Les démons nous attaquent avec une “Agression sexuelle” électrique.

On ressent l’absence de la mini-map à mesure que la carte du jeu s’agrandit. Les forces armées des méchants sont très nombreuses et ils se baladent toujours par packs de six. Les devs cherchent clairement toutes les excuses pour provoquer des gangbangs. Naturellement, mes meufs se font baiser dans tous les sens. Je ne comprends pas pourquoi les quelques stats qu’on a doivent être écrites en abrégé vue l’énorme place disponible sur l’interface.

Des combats classiques sur RPG Maker, quelques effets sonores, de mignonnes filles-chats / chasseuses de démons bien dessinées. Je n’ai pas énormément exploré l’histoire mais le ton reste cohérent bien que la narration soit assez décousue. Les combats sur RPG Maker sont bien connus, qu’on les aime ou pas, ils sont ce qu’ils sont. C’est comme si Woody Allen avait fait un film à petit budget sur RPG Maker.

À en juger par la fanbase et par le développement constant du jeu, il deviendra plus intéressant avec le temps. Mais pour l’instant, il a du mal à conserver ma très faible capacité de concentration du vendredi. Peut-être que je suis trop cynique aujourd’hui pour lui laisser une chance. Peut-être que j’aurais tenu plus longtemps s’il n’avait pas été fait sur RPG Maker, mais bon, voilà.

Pourtant, j’ai terminé le jeu “Lisa” lui aussi sorti des turbines de RPG Maker. C’est le ton du jeu qui a fini de m’achever. Si c’est votre truc, il y a plein de jolies qualités artistiques qui vous chaufferont comme il faut. Mais un effort un peu plus conséquent aurait pu être apporté aux arrière-plans des combats.

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